Culpa Siderum (La faute des étoiles)
Dans mon alambic je souffle du carbone
en regardant quelques étoiles
qui déconnent
hoquettent et se moquent
nous sommes si peu sur Terre
si peu et je ne reconnais presque plus personne
ce monde est tellement petit et
l’absence horriblement vaste
Mécaniquement, je quête l’espoir dans l’espace déchiré
pour le jour où j’aurais à raconter
cette histoire grandiose et grotesque
remplie d’amour et de honte
Dans un autre alambic au souffle de carbone
en regardant quelques étoiles
qui déconnent
hoquettent et se moquent
tout gorgé de courage idiot, je lui dirai
que des soleils vivent brièvement puis ravagent tout
ou s’éternisent en cuisant des océans de roches
et qu’il faut faire avec.
Je crois que nous sommes issus d’une suite sans raison
récipients d’air d’un souffle de carbone
de métamorphoses nucléaires
et qu’il faut faire avec.